Exposition universelle de 1889 : Construction de la Tour Eiffel  

 

1870-1940

 

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   HISTOIRE DE FRANCE
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70 ans d'histoire (1870-1940)

 

ZACCONE (Pierre), 1817, 1895 : Romancier. Né à Douai en 1817, Pierre Zaccone débute dans la carrière des lettres sous les auspices d’Émile Souvestre, tout en entrant dans l’administration des postes. Après 1878, il est président de la Société des Gens de lettres. Le nombre de ses ouvrages est considérable : Les Mansardes de Paris (1880), les Drames de la Bourse (1882), l’Enfant du pavé (1888), Seuls (1891). On lui doit aussi quelques drames comme les Nuits du Boulevard (1880), etc. Il décède à Morlaix en 1895.

ZAY (Jean, Elie, Paul), 1904-1944 : Avocat, jouraliste et homme politique. Jean Zay est né le 6 août 1904 à Orléans (Loiret) d’un père juif et d’une mère protestante. Primé au concours général, il est tenté par une carrière littéraire dont il a le goût et le talent. Avec quelques amis étudiants, il anime une revue littéraire locale, Le Grenier. L’un de ses premiers textes, un pastiche antimilitariste, le Drapeau, lui sera périodiquement reproché. Mais l’appel de la politique est le plus fort. Par son père Léon Zay, directeur du quotidien radical-socialiste local, il est très initié aux débats politiques. Aussi, quand il s’installe à Orléans comme avocat en 1928, lui est-il facile de publier ses premiers articles et de s’intégrer aux milieux républicains locaux, aux cercles laïques et à la franc-maçonnerie.
Elu député du Loiret en 1932, à vingt-sept ans, Jean Zay se situe à la gauche du parti radical, avec les « jeunes turcs ». Il se spécialise dans les problèmes de l’artisanat et du commerce, mais il présente le rapport de politique générale au congrès de 1935. Il est l’un des leaders du courant qui emporte l’adhésion du parti du Rassemblement populaire. Nommé sous-secrétariat d’Etat à la présidence du Conseil, dans le ministère Sarraut, le 24 janvier 1936, il atteste qu’il est devenu l’un des espoirs du vieux parti.
Réélu député en 1936, il est choisi par Léon Blum comme ministre de l’Education nationale. Poste qu’il occupe du 4 juin 1936 au 10 septembre 1939 dans les premier cabinet Blum, les deux ministères successifs de Daladier, le second cabinet Blum et le  troisième ministère Daladier. Son origine modeste le pousse alors à tenter de niveler les inégalités sociales à l’école. Il souhaite que la seule sélection se fasse sur le mérite, et espère que l’école laïque deviendra ainsi « le plus efficace et le plus puissant moyen de la fraternité nationale ». Son but est aussi de rassembler, par l’éducation, toutes les populations d’outre-mer au sein d’une de la « grande nation » française.  Son action présente de multiples aspects. Dans le domaine de l’éducation, il entreprend des réformes de structures directement inspirées par le courant de l’école unique et le programme de la Fédération générale de l’enseignement CGT. Le projet qu’il dépose le 5 mai 1937 sur le bureau de la Chambre en dégage les grandes lignes : unification des classes primaires des lycées et des écoles élémentaires, transformation de la classe de sixième en une classe d’orientation, après laquelle divergeaient trois sections, classique, moderne et technique, d’un même enseignement du second degré, organisation de ce second degré en deux cycles.
Bien accueilli dans un premier temps, ce projet est enterré par la commission parlementaire que préside un autre radical, Hippolyte Ducos, agrégé de lettres classiques, qui le juge funeste aux humanités. Jean Zay réalise donc par décrets les éléments de son projet qui peuvent l’être. Il crée d’abord, à titre expérimental, dans plus de deux cents établissements, des classes d’orientation au niveau de la sixième (22 mai 1937). Il unifie les programmes du primaire supérieur et du premier cycle secondaire (21 mai 1937), ce qui le conduit à promulguer le même jour (11 avril 1938) deux arrêtés distincts fixant les programmes de chaque ordre d’enseignement dans des termes identiques. Il modifie l’organisation du ministère (1er juin 1937), créant une direction du premier degré, compétence aussi pour les « petites » classes des lycées, et, et une direction du second degré à laquelle sont rattachées les écoles primaires supérieures. Les ENS de Fontenay et de Saint-Cloud sont rattachées à la direction de l’enseignement supérieur. Seul le technique échappe a cette réorganisation d’ensemble.
L’action réformatrice concerne aussi la pédagogie. La loi du 11 août 1936 a prolongé d’une année l’obligation scolaire. Jean Zay ne veut pas que cette année supplémentaire soit une répétition des précédentes. Faisant appel à l’initiative des instituteurs, il lance l’idée d’un  programme d’ouverture vers la vie active, avec des activités dirigées, des classes promenades. Cette ouverture rejaillit sur les autres classes élémentaires, et débouche sur de nouvelles instructions, à l’automne de 1938, tandis que la nouvelle pédagogie expérimentée dans les classes d’orientation inspire d’autres instructions pour le premier cycle.
Dans bien d’autres domaines, l’œuvre de Jean Zay est décisive. Il soutien Léon Zay est décisive. Il soutien Léo Lagrange, dont le secrétariat d’Etat aux Sports lui est rattaché en 1937, et il contribue au développement du sport populaire. Il organise le sport universitaire et institue un Conseil supérieur des œuvres sociales en faveur des étudiants. Il oblige les apprentis à passer par un centre d’orientation professionnelle. Il développe les statistiques scolaires. Il organise l’administration de la recherche et crée le CNRS.
Les Beaux-Arts étaient rattachés à l’Education nationale. Jean Zay crée la réunion des théâtres nationaux, le Musée d’art moderne et celui des arts et traditions populaires. Il jette les bases d’une définition légale du droit d’auteur. Il lance le premier festival du cinéma qui aurait du se tenir à Cannes en septembre 1939.
La guerre éclate. Il est arrêté au Maroc et emprisonné à Riom où il écrit Souvenirs et solitude. Le 20 juin 1944 des miliciens viennent le chercher et l’assassinent dans un bois près de Cusset.

ORY (P.) :  La Belle Illusion, Paris, Plon, 1994.
RUBY (M.) : La vie et l’œuvre de Jean Zay, Paris, Gedalge, 1969.
ZAY (J.), Souvenirs et solitude, Le Roeulx (Belgique), éditions Talus d’approche (Orléans, Librairie Les Temps modernes), nouvelle édition, 1987.

ZEILLER (Charles), 1847-1915 : Ingénieur. Né à Nancy en 1847, Charles Zeiller est élève à l’École polytechnique puis à l’École natioanle des mines. Il est nommé en 1873 ingénieur des mines à Tours. Rappelé à Paris, il est attaché de 1874 à 1884, au contrôle du Chemin de fer d’Orléans, et, dès 1881, au Servi des collections d paléobotanique à l’École des mines. Chargé des leçons de paléonthologie végétale à cette école en 1887, Ziller est, en 1901, élu membre de l’Académie des sciences (section de botanique). En 1903, il est nommé inspecteur génral des mines. Parmi ses nombreux travaux qui, pour la plupart, ont trait aux végétaux fossiles, il faut citer : Mémoires sur les roches éruptives et les filons métallifères de Shemnitz (1873), les Végétaux fossiles du terrain houiller de France, Bassin houiller de Valenciennes, Description de la flore fossile (1886), Éléments de paléobotanique (1900), Flore fossile des gîtes de charbon du Tonkin (1904), Sur quelques empreintes végétales de la formation charbonneuse supracrétacée des Balkans (1905), etc.  Il décède à Paris en 1915.

ZELLER (Berthold), 1848-1899 : Professeur et historien. Fils de Jules-Sylvain Zeller, Berthold Zeller est né  à Rennes en 1848. Élève à l’École normale supérieure, agrégé d’histoire en 1872, docteur ès lettres en 1880, il est succussivement professeur d’histoire en province, et à Paris au collège Rollin puis au lycée Charlemagne, enfin ùaître de conférence à la Sorbonne. Ses principaux ouvrages sont/ Henri IV et Marie de Médicis (1877), Richelieu et les Ministres de Louis XIII, Marie de Médicis et Sully (1892), Marie de Médicis et Villeroy (1897), Marie de Médicis, chef du conseil (1898), la Connétable de Luynes (1879). Zeller fonde et dirige la publication d’une collection d’extraits des chroniques : l’Histoire de France racontée par les contemporains. Il meurt à Paris en 1899.

ZÉVACO (Michel), 1860-1918 : Écrivain populaire. Né à Ajaccio en 1860, Michel Zévaco est licencié ès-lettres puis devient professeur de rhétorique au collège de Vienne quand il est révoqué du gouvernement en raison de ses « idées avancées ». C’est dans L’Égalité, journal anarchisant de Jules Roques, que semble avoir débuté le futur feuilletonniste. Il collabore aussi à L’En-dehors. Quand, un peu plus tard, chargé de famille, Michel Zévaco écrit ses feuilletons populaires dans La Petite République socialiste ou Le Matin bourgeois, son succès sera considérable. En 1892, Michel Zévaco est emprisonné à Sainte Pélagie pour ses écrits anarchistes. Il y trouve d’autres écrivains : Édouard Drumont, condamné à trois mois pour un article intitulé « Rothschild et Burdeau », Zo d’Axa, Gérault-Richard et Lucien Pemjean alors militant de gauche qui écrira plus tard, lui aussi, des romans de cape et d’épées, notamment « Le vrai d’Artagnan » et « La jeunesse de Cyrano ». Les romans de Zo ont un vif succès : Borgia (1906), le Capitan (1907), les Pardaillan (1907), l’Épopée d’amour (1907),.

 
     
 
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