OBERKIRCH (Alfred), 1876-1947 : Médecin et homme politique. Né à Sélestat, Alfred Oberkich est médecin en Alsace. Elu député de l’entente républicaine démocratique, il accepte le poste de sous-secrétaire d’Etat au Travail, à l’Hygiène et à l’Assistance et à la Prévoyance sociales dans le quatrième cabinet Poincaré du 8 juin au 10 novembre 1928. L’idée du président du Conseil est alors de calmer, par la nomination d’un homme du cru, les débuts d’agitation autonomiste en Alsace-Lorraine. Il conserve ce poste dans le cinquième cabinet Poincaré à partir du 13 novembre 1928 puis, dans le onzième ministère Briand et le premier cabinet Tardieu jusqu’au 20 février 1930. Enfin, André Tardieu le nomme sous-secrétaire d’Etat au Commerce et à l’Industrie du 2 mars au 12 décembre 1930 dans son second cabinet. Il décèdera à Sélestat le 5 janvier 1947.
OCCUPATION DE LA RUHR :
ŒILLET BLANC : Association monarchiste groupant des membres de l’aristocratie et de la bourgeoisie parisienne. Il est resté très actif dans l’entre-deux-guerres.
OGIER (Jean-Baptiste, Emile), 1862-1932 : Né à Paris le 6 janvier 1862, Emile Ogier est un ancien préfet, secrétaire général au ministère des Régions libérées. Millerand lui prla responsabilité de ce ministère dans ses deux cabinetspuis dans celui de Georges leygues du 20 janvier 1920 au 15 janvier 1921. Il décède à Paris le 30 mars 1932.
OFFICE DU BLÉ :
OLLONE (Max d’), 1875-1959 :
OMNIBUS :
ONZE NOVEMBRE :
OPPORTUNISME : Initialement partagés entre la Gauche républicaine de Jules Ferry et l'Union Républicaine de Léon Gambetta, les républicains opportunistes furent réunis par la mort de Léon Gambetta en 1882.
Libéraux, ils firent preuve d'un certain anticléricalisme et étaient conservateurs de l'ordre politique et social. Pour l'édification de la république bourgeoise qu'ils appelaient de leurs vœux, ils faisaient confiance à l'enseignement instrument permettant de dégager les élites et d'assurer la promotion sociale.
Ils étaient qualifiés d'opportunistes car ils estimaient que les grands principes de la Révolution française ne pouvaient être traduits dans les faits que progressivement. Léon Gambetta déclare en 1872 : " l'âge héroïque, l'âge chevaleresque est passé ; soyons un parti pratique, un parti de gouvernement ". Ils connurent leur heure de gloire durant la décennie 1879-1899, période dite de " République opportuniste " durant laquelle ils présidèrent aux destinées du pays. Une fois réalisée l'œuvre scolaire, les opportunistes se trouvèrent menacés sur leur gauche par les radicaux et les socialistes, et tendirent à se rapprocher des conservateurs et de l'Eglise.
ORAN RÉPUBLICAIN : Quot tidien oranais créé en 1936 avec l’appui des organisations de gauche, des communautés israélites et des loges maçonniques d’Oranie.
ORDRE MORAL :
ORDRE NOUVEAU :
ORDRE SOCIAL CHRÉTIEN : Revue trimestrielle fondée en 1919. Luttant contre le libéralisme, cette publication se réclame de la doctrine corporative de La Tour du Pin.
ORLÉANISME : L'orléanisme proprement dit est une tendance politique française née en 1830 d'une division entre royalistes.
Les orléanistes, partisans de la branche cadette d'Orléans, « usurpatrice » à cette époque du trône de ses cousins, en la personne de Louis-Philippe Ier d'Orléans, roi des Français, s'opposaient aux légitimistes, partisans de la branche aînée des Bourbons, qui venait d'être chassée du trône de France, par la Révolution, en la personne du roi Charles X, dernier « légitime » roi de France.
En 1883, à la mort du dernier Bourbon de la branche aînée, Henri « V », « comte de Chambord », petit-fils de Charles X, de nombreux légitimistes se rallièrent à l'aîné de la branche d'Orléans, Philippe « VII », « comte de Paris », petit-fils de Louis-Philippe. Cependant d'autres légitimistes ont considéré le nouvel aîné des Bourbons comme le légitime prétendant au trône de France, en l'occurrence Jean « III », « comte de Montizón ». Leur tendance a connu un certain regain dans les années 1980 lorsque Alphonse « II », duc « d'Anjou et » de Cadix, a beaucoup voyagé en France, présidant de nombreuses cérémonies commémoratives, notamment lors des célébrations du millénaire capétien en 1987.
Aujourd'hui, l'actuel aîné de la branche d'Orléans est Henri « VII », « comte de Paris » et « duc de France ».
Les partisans de la légitimité de la branche d'Orléans sont divisés entre les partisans d'une monarchie autoritaire, regroupés l'Action française fondée par Charles Maurras, et les partisans d'un régime parlementaire, regroupés autour de la Nouvelle Action royaliste de Bertrand Renouvin et du Rassemblement Démocrate de Jean-Marie Wante. Dans un sens beaucoup plus large, l'orléanisme est aussi l'une des trois « traditions » de la droite française (aux côtés du « légitimisme » et du « bonapartisme ») selon l'historien René Rémond.
ORPHISME : En 1912, Apollinaire distingue, lors de l’exposition de la Section d'Or, le cubisme scientifique du cubisme orphique. Le nom « orphisme » fait clairement référence à son poème Orphée de 1908, qui traite de poésie pure, sorte de « langage lumineux ». Une autre interprétation de ce terme est proposée : le nom fait l'analogie de cette peinture avec la musique, en effet au début au XXe siècle la musique représentait l'art moderne par excellence, parfaitement abstraite donc pure et comportant une fonction totalisatrice. Elle pouvait réunir tous les arts, comme dans les opéras de Wagner (Le concept du Gesamtkunstwerk)
La tendance est révélée au public au Salon des Indépendants de 1913, qui réunit des peintres tels que František Kupka, Francis Picabia, Fernand Léger et Wassily Kandinsky. Elle est « l’évolution lente et logique de l’impressionnisme, du divisionnisme, de l’école du fauvisme et du cubisme », déclare le poète (l’Intransigeant, 1913). En réalité, elle est surtout pratiquée par ses fondateurs : Robert Delaunay et Sonia Delaunay. Elle prend sa source dans le cubisme analytique, reprenant la platitude de l’espace et l’abstraction. Durant sa période destructrice (1910-1912), Delaunay brise les objets par la répétition de la lumière.
Poussant ce procédé à son comble et constatant sa faculté vibratoire, « la destruction de l’objet lui semble devoir être acceptée comme définitive » (Francastel). Dès lors il se détache du côté statique et monochrome du cubisme en puisant son inspiration non plus dans les objets extérieurs mais dans la lumière elle-même, procréatrice de dynamisme et de forme.
La série des Fenêtres (1912) annonce la naissance de l’orphisme. « J’eus l’idée à cette époque d’une peinture qui ne tiendra techniquement que de la couleur, des contrastes, mais se développant durant le temps et se percevant simultanément, d’un seul coup » (Delaunay).
Il élabore une méthode personnelle et peint les Disques et les Formes circulaires (1912-1913) en faisant l’expérience de regarder fixement la lune et le soleil. Le tableau traduit les impressions imprimées par la lumière sur sa rétine.
En substituant la couleur à la ligne pour la production des formes, il s'oppose à la peinture traditionnelle, qui choisissait la ligne car elle correspondait à la réalité empirique et donc permettait la production d'un tableau rationnel. En travaillant sur la couleur (les combinaisons possibles et leur effets) Robert et Sonia Delaunay ouvrent la voie à la théorie de l'art selon laquelle chaque élément plastique produit un effet de sens spécifique.
OSSOLA (Jean), 1881-1932 : Homme politique. Né à Grasses (Basses-Alpes) le 24 janvier 1881, Jean Ossola est le fils d’un député. Docteur en droit, il est élu député radical socialiste puis devient président de la commission de l’armée à la Chambre. Remarqué par Painlevé, le président du Conseil le nomme dans son second cabinet du 17 avril au 28 octobre 1925 comme sous-secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil et à la Guerre. Il conserve le portefeuille de la Guerre dans le ministère Painlevé et dans les deux cabinets d’Aristide Briand du 29 octobre 1925 au 8 mars 1926 et du 10 mars au 22 juin 1926. Il décède à Saint-Vallier-de-Thiey (Basses-Alpes), le 30 avril 1932.
OUSTRIC (affaire) : Banquier arrêté en 1930.
OUVRIERS :
OZENNE (Jules, Antoine, Sainte-Marie), 1809-1889 : Employé et homme politique. Né à Louviers (Eure) le 8 décembre 1809, Jules Ozenne est employé au ministère du Commerce. Il gravit tous les échelons de la hiérarchie, avant d’être nommé conseiller d’Etat en raison de ses sympathies bonapartistes en 1864. Secrétaire général au ministère de l’Agriculture et du Commerce en 1870, il est chargé par Thiers et de préparer les importants traités de commerce avec le Royaune-Uni et la Belgique. Resté à l’écart de la politique, il accepte pourtant le portefeuille de l’Agriculture et du Commerce du 23 novembre au 12 décembre 1877 dans le cabinet de Rochebouët. Il décède à Torcy (Seine-et-Marne) le 2 mars 1889. |