Exposition universelle de 1889 : Construction de la Tour Eiffel  

 

1870-1940

 

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   HISTOIRE DE FRANCE
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70 ans d'histoire (1870-1940)

 

YBARNEGARAY (Michel, Albert, Jean, Joseph), 1883-1956 : Avocat et homme politique. Né  le 16 octobre 1883 à Uhart-Cize, dans les Basses-Pyrénées, Jean Ybarnegaray, ancien élève du collège Stanislas, s’inscrit au barreau de Saint-Palais, puis à celui de Royan après avoir fait ses études de droit. Tenté par la politique, il est élu député de Mauléon en 1914 et siège parmi les députés non-inscrits, mais les idées qu’il défend sont celles de l’extrême droite nationaliste et catholique. Mobilisé en 1914, il est blessé et revient de la guerre lieutenant avec six citations. A partir de 1917, il ne cesse d’interpeller le gouvernement sur la conduite de la guerre, trop énergique à ses yeux. De la même manière, en juin 1919, il critique le traité de Versailles, le considérant comme une faute grave et constatant avec dépit que la France n’a pas voulu ou pas pu mettre vraiment l’Allemagne en position de vaincue.
En 1919 et en 1924, il est élu député des Basses-Pyrénées sur les listes du Bloc national et s’inscrit au groupe de l’Entente républicaine qui regroupe le noyau dur de la droite du Bloc national puis à celui de l’Union républicaine démocratique qui lui succède. Son attitude politique est celle d’une très violente critique de la République parlementaire et Ybarnegaray figure dans les groupes d’extrême-droite qui entendent agir dans la rue pour imposer un pouvoir fort.
En 1924, après la victoire du Cartel des gauches, il adhère aux Jeunesses patriotes de Pierre Taittinger, dont il devient l’un des vice-présidents et participe avec celles-ci à l’agitation qu’elles entretiennent contre la nouvelle majorité. Il est, à la Chambre des députés, l’un des porte-parole les plus agressifs de l’extrême-droite antiparlementaire, dénonçant sans relâche la politique étrangère de conciliation de Briand, critiquant sans nuances la SDN et la sécurité collective, ne cessant d’insister sur le danger allemand, au point d’être traité par Marius Moutet de « semeur de  panique ». En même temps, il attaque avec violence la gauche lorsqu’elle est au pouvoir, se déchaînant en 1926 contre la présence de Malvy au ministère
L’heure de gloire d’Ybarnegaray, régulièrement réélu à Mauléon en 1928, 1932, 1936, vient dans les années 1930. L’accession au pouvoir d’Hitler nourrit sa haine systématique contre l’Allemagne et sa critique de toute politique de caractère pacifiste. L’Affaire Stavisky lui fournit l’occasion de se déchaîner contre le gouvernement et, dès le 12 janvier 1934, il interpelle celui-ci sur le scandale, proposant une commission d’enquête que le président du Conseil, Camille Chautemps, à la maladresse de refuser. Le 6 février 1934, Ybarnegaray interpelle de nouveau le gouvernement Daladier qui vient d’être formé et qui tient la tribune en attendant que l’émeute se développe sur la place de la Concorde. A cette date, Ybarnegaray s’est éloigné des Jeunesses patriotes dont le 6 février est le chant de cygne pour se rapprocher du groupe qui lui paraît porter les espoirs de l’extrême-droite ligueuse, les Croix-de-Feu du colonel de La Rocque dont il apparaît comme le représentant au Parlement. En cette qualité, à un moment où la pression des radicaux sur le gouvernement Laval se fait pressante pour obtenir la dissolution des ligues, Ybarnegaray propose le désarmement des ligues le 5 décembre 1935. En fait, son but est d’obtenir le vote d’une mesure limitée et difficile à contrôler afin d’échapper à une suppression radicale. On en a la preuve avec les protestations violentes qu’il émet contre les décrets Salengro de juin 1936 prononçant la dissolution des ligues. Membre du Parti social français fondé par le colonel de La Rocque après la dissolution des Croix-de-Feu, il combat avec sa violence coutumière le Front populaire, l’attaquant notamment après la mort d’un adhérent du PSF à Clichy en mars 1937. Anticommuniste avant tout, ce nationaliste approuve les accords de Munich et demande au gouvernement de reconnaître l’Espagne franquiste, protestant contre le refuge accordé par la France aux républicains espagnols qui fuient la victoire de Franco. En janvier 1940, il proteste contre la présence des députés communistes dans la salle des séances de la Chambre et obtient leur expulsion. Ce représentant symbolique de l’extrême-droite connaît l’apogée de sa carrière politique au moment de la défaite française de 1940. Dans la tentative de semi-union nationale que Paul Reynaud tente de mettre en place au moment de l’attaque allemande, Ybarnegaray est nommé ministre d’Etat le 10 mai 1940. Le maréchal Pétain, devenu président du Conseil le 16 juin 1940, conserve cet homme d’extrême-droite dans son gouvernement avec le portefeuille de ministre des Anciens combattants et de la Famille française. Le 10 juillet 1940, il vote les plains pouvoir au maréchal Pétain. C’est la fin de sa carrière politique. Ybarnegaray ne figurant plus dans le gouvernement remanié le 12 juillet. Sa carrière illustre paradoxalement le destin du nationalisme français, conduit à tenter sans grand succès d’ébranler la République durant l’essentiel de son existence et qui ne parvient à se réaliser lorsque la défaite du pays entraîne celle du régime qu’il déteste.

YERSIN (Alexandre), 1863-1943 :
Médecin et bactériologiste. Né à Aubonné en 1863, le jeune alexandre passe une enfance paisible sur les bords suisses du lac Léman avant de partir étudier en Allemagne puis en France à partir de 1885. D’un esprit sérieux et timide, le jeune homme studieux qu’il est préfère ne pas fréquenter les autres étudiants en médecine dont la vie dissolue ne pourrait que nuire à son avenir. C’est à cette époque, en 1889 précisément, qu’il est naturalisé français. Au cours de ses nombreux travaux nécessaires pour l’obtention de ses diplômes, il se blesse en disséquant un mort de la rage. Il est alors envoyé en consultation à l’Institut Pasteur. Entré comme simple patient, il reste comme assistant d’Emile Roux.
Passionné par l’hématologie, la bactériologie et la sérologie, il profite des grands programmes de recherche de l’époque pour travailler sur la tuberculose et la diphtérie. Devenu un proche de Pasteur, il passe quatre années dans cet Institut avant que la fièvre du voyage ne le touche. Pour satisfaire cette envie, il s’enrôle comme médecin des Messageries maritimes en partance pour l’Extrême-Orient. Après différentes haltes, il se fixe à Nha Trang. Dans cette partie du monde pourtant reculée, il retrouve un autre pastorien : Albert Calmette, venu fonder l’Institut Pasteur de Saïgon. Celui-ci intègre rapidement Yersin au sein du corps de santé colonial dès 1892. Deux ans plus tard, lorsqu’une épidémie de peste ravage la Chine, Yersin est envoyé à Hongkong. Il y découvre alors dans les bubons pesteux le bacille responsable de la maladie (Yersinia pestis). Les japonais, dont Kitasato, le recherchaient en vain dans le sang. Yersin décrit sa découverte le 30 juillet 1894 dans une lettre à l’Académie des Sciences. Rapidement, il met au point un sérum ; d’efficacité variable, celui-ci permet tout de même de sauver de nombreuses vies à Canton puis Bombay. En 1897, il découvre avec le docteur Simon que la puce du rat est l’agent transmetteur de la peste.
Reconnu et apprécié pour ses travaux, il est nommé en 1902 à la tête de la première école de médecine d’Indochine avant de devenir Inspecteur Général des quatre Instituts Pasteur indochinois : Dalat, Hanoï, Nha Trang et Saïgon. Brillant chercheur aux multiples talents, il était aussi à l’aise devant son microscope qu’au volant d’une voiture de course ou aux commandes d’un avion. Il meurt à Nha Trang en 1943

 
     
 
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